Samedi 10 décembre. Pièce chorégraphique jouée au conservatoire de la Baie de Somme
Il y a environ 3 siècles, Anna Magdalena Bach, jeune soprano virtuose devenue 2ème épouse du grand Maître de Chapelle, copiait de sa plume ďoie un chef ďœuvre intemporel. Des Suites de danses pour violoncelle seul, mais des danses qui alors ne se dansaient plus, avec un instrument habituellement combiné à ďautres, composées pour personne et à cette époque jamais données en concert, tout cela bien que le temps fusse déjà absorbé par leur famille si nombreuse, les deuils quotidiens et la quantité surhumaine d’oeuvres à écrire. Une myriade de contraintes… pour la plus sublime des libertés.
A partir de la dramaturgie et du parcours de vie de Bach, la chorégraphe et la violoncelliste tissent et relient le récit, sans oublier absurde et profondeur, de son obsession pour l’écriture parfaite de la musique.
L’obstination et la détermination qu’illustrent Bach dans sa trajectoire de vie font écho à la persévérance que l’on observe chez les artistes issus de la culture Hip Hop, à son essence. Bach incarne une forme de ténacité quand on voit l’acharnement qu’il a eu pendant des années à composer et à écrire ses partitions, éclairées à la lumière de la bougie.